Histoire de Robecq
Le nom du village de Robecq a varié au cours des siècles. On relève par exemple les variantes suivantes de l’écriture de ce nom : Rosbeccam en 1104, Robecq en 1194, Rosbeka en 1217 ou Raubeka en 1512.Les étymologistes s’accordent à donner au nom du village de Robecq une origine germanique. L’appellatif topographique « beke », signifiant ruisseau ou rivière (en allemand « bach », en néerlandais « beke », latinisé « becca ») est utilisé en suffixe. Certains associent en outre ce suffixe au préfixe « ross » signifiant cheval, tandis que d’autres hésitent entre « rood » (rouge) et « roos » (roseau).
Selon Monsieur l’abbé Robert, éminent historien et ancien curé de Robecq, une charte de 1264 place Robecque, Robeck ou Roubieck, ainsi désignée par elle, sur le ruisseau du même nom. Le nom de Robecq dériverait donc de celui de la rivière sur lequel il est situé (« Le Robecq » ou rivière de Busnes) Plusieurs interprétations paraissent plausibles, à savoir « la rivière aux chevaux » ou « la rivière aux roseaux » La forme du nom actuel, Robecq, apparaît au XVIIIème siècle. Elle figure ainsi sur la carte dite de Cassini, dressée à cette époque.
Les premiers seigneurs de cette terre furent Charles de Saveuse et sa femme, Nicolle Bournel, ils eurent un enfant ; Antoinette de Saveuse, dame de Robecque. Cette noble dame se maria avec Charles de Hellewyn en l’an 1170, fils de Josse et de Jeanne de la Trémouille, Antoinette de Saveuse fut sa troisième femme et elle enfanta une fille, Marguerite. Marguerite de Hallewyn, alors dame de Robecq, épousa en 1526 Louis d’Ives. Et leur enfant, Catherine, s’unit à Jean IV de Saint Omer, seigneur de Morbecque, vicomte d’Aire, qui décéda en 1580.
Robert de Saint Omer, petit-fils de Marguerite et de Louis, baron de Robecq, mourut en 1617. Jeanne de Saint Omer, sa nièce, fille de Louis, fut mariée à Louis de Montmorency, seigneur de Wastines et de Beuvry, lieutenant-colonel qui fut tué au siège d’Ostende le 30 mars 1585. Leur fils, Jean de Montmorency, succéda à Robert de Saint Omer.
Robecq a longtemps été un village d’Artois parmi les autres avec son église, ses manoirs, ses moulins. Pourtant au XVIIème siècle, il eu son heure de gloire. . En effet, cette terre du baillage de Lillers fut érigée en principauté en faveur de Jean de Montmorency, Comte d’Estaires, Marquis de Morbecque, en 1630 par lettres patentes du roi d’Espagne Philippe IV. De cette promotion découle une lignée de Princes de Robecq, descendants de la famille des Montmorency. Le titre serait encore porté de nos jours.
Si Robecq a un vaste territoire ainsi qu’un habitat dispersé, on peut noter que le bourg est situé là où les cours d’eau de la Clarence et de la Busnes sont les plus rapprochés, preuve de l’importance des cours d’eau pour le village. Charles de Croy, dans son album, a représenté dans l’une de ses miniatures, les principales valeurs de Robecq à cette époque, à savoir, la Clarence et ses deux moulins, l’église paroissiale St Maurice et le manoir des Montmorency. Mais le manoir a disparu et personne ne sait avec exactitude où il était situé.L’église fût agrandie une première fois en 1852. Elle fut fortement endommagée par les bombardements d’août 1918. Une plaque apposée sur un de ses murs nous apprend que la reconstruction fut terminée en 1898. Malheureusement, l’histoire n’avait pas dit son dernier mot, en effet le 10 juin 1940, les Allemands font sauter son clocher.
La Clarence qui a vu naître Robecq ne fait plus tourner de moulins. La ferme de la Biette fût construite en 1768 par les moines de l’Abbaye de Chocques, sur une propriété où il y avait déjà une ferme qu’on appelait la Biette qui signifie “petite abbaye”, reste un souvenir vivace d’avant la Révolution de 1789. En 1752 elle était ascensée à la famille Cauliez et le 16 octobre 1792 elle est vendue à Pierre Wicart . Les moines de l’abbaye de Chocques qui l’occupaient depuis 22 ans la quitteront (18 religieux l’occupaient). Elle est certainement la plus ancienne bâtisse robecquoise encore debout qui a traversé plus de deux siècles troubles de notre histoire : la Révolution, la guerre de 1870, celle de 1914 ainsi que celle de 1940 avec celle de Jean marie Hellebois (rue de l’éclème) datant de 1701 avec ses deux pignons en escaliers.Le village de Robecq est titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918 par arrêté du 25 septembre 1920.
La Bataille de la Lys en douze sites
Pour le centenaire de la Grande Guerre 14-18, le Pays de la Lys romane a marqué l’événement.
Le choix d’aménager un circuit sur le thème de la Bataille de la Lys a été retenu en partenariat avec les historiens de l’ARHAM (Association de recherches historiques et archéologiques militaires) et leur président Dominique Faivre.
Après plusieurs années de travail sur le sujet, le projet a pris forme avec la mise en place de douze panneaux informatifs en des lieux emblématiques de cette terrible période.
L’objectif est d’emmener les visiteurs (en voiture ou à vélo) sur un circuit évoquant, au départ de Saint-Venant, les événements et les personnages de la Bataille de la Lys (avril à juin 1918).
Les panneaux,illustrés de photos dont certaines inédites et de riches textes traduits en anglais, portugais et néerlandais, sont implantés aux endroits suivants et dans l’ordre de la visite ( les panneaux sont dotés
d’un flash code permettant d’en savoir plus sur l’histoire des lieux) :
Place de Saint-Venant (départ), la Peylouse, cimetière britannique et cimetière indien de Saint-Venant, Saint-Floris près de l’église, la chapelle de la Paix ou chapelle Notre Dame Schönstadt à Calonne-sur-la-Lys, dans le village de Calonne-sur la-Lys, cimetière communal de Mont-Bernanchon, chapelle du Quesnoy à Busnes, monument aux morts de Busnes, cimetière de Robecq British Road, hôpital de Saint-Venant
Le guide de découverte des circuits est disponible à l’office de tourisme du Pays – Tél. 03.21.25.26.71 ou en cliquant sur le lien ci-dessous